Les scouts bretons répondent à l’appel de Anne de Bretagne !
Pendant 3 jours, 9, 10 et 11 novembre, ce sont 500 scouts entre 12 et 17 ans encadrés par près de 70 adultes qui ont campé au château de Loyat, près de Ploërmel. Un camp « à la scout », c’est-à-dire sans eau chaude ni électricité, sans chauffage central ni internet. A la place, cuisine au feu de bois, nuit sous la tente montée par leur soin et veillée au coin du feu. Mais nulle crainte à avoir pour ces jeunes gens : loin d’avoir passé un austère et pénible week-end loin du confort moderne, les scouts ont pu montrer qu’avec du savoir-faire et de la débrouillardise, les difficultés s’envolent !
Malgré la pluie et le froid de ce début de novembre, les scouts se virent plongés dans la Bretagne du XVe siècle, rassemblés par Anne de Bretagne pour former une armée bretonne. Grâce à l’imagination de ces jeunes et aux efforts de déguisements et de mises en scène de l’organisation, les scouts furent subjugués par le discours de la duchesse, se répartirent pour habiter les différents villages de la région, pleurèrent la nuit venue devant le corps défunt de la duchesse, emmenée en sépulture entourée de torches et de chevaliers. Ils prirent part à de féroces compétitions, que ce soit combats au fil de l’épée pour décider du lieu où reposera le cœur de la duchesse, ou rivalités gastronomiques pour séduire les seigneurs locaux.
Mais au-delà de l’habillage historique, prétexte aux jeux, le but plus profond de ce week-end était de vivre la méthode scoute, en particulier l’esprit d’équipe et le travail collaboratif. Lors de leurs activités, les scouts sont réunis en « patrouille », groupe de 6 à 8 jeunes de 12 à 17 ans, dirigée par un « chef de patrouille ». Et le principe est simple : autant le grand gaillard de 17 ans que le jeune arrivé de 12 ans doivent être indispensables à la patrouille. Pour ce faire, chacun choisit une spécialité, appelée « poste d’action », qui peut être la cuisine, la topographie… Ces compétences furent au centre des jeux : les patrouilles gagnantes n’étaient pas les plus costauds ni les plus intelligentes, mais celles qui ont su le mieux travailler en équipe et exploiter les compétences de chacun.
Bien qu’épuisés, tous ces scouts sont donc repartis grandi, les étoiles plein les yeux !
Erwan Barbedor
Association des Guides et Scouts d’Europes – ETN Reportage Presse – équipe communication Bretagne